Michel Barnier vient de présenter sa démission, après seulement trois mois en fonction, et un successeur doit lui être trouvé d’ici « quelques jours ». Cet évènement est la confirmation des craintes exprimées depuis le début de la XVIIe législature, sur l’effet délétère de la situation sur la démocratie et les institutions.
La classe politique porte, dans son ensemble, une lourde responsabilité. Elle ne pense qu’au « coup d’après » et à la conquête du pouvoir (pour sa pomme) et pas du tout à exercer le mandat donné par le peuple, en recherchant le dialogue et le compromis pour que le pays soit effectivement dirigé. Tous les élus sont discrédités, si tant qu’on puisse descendre plus bas dans l’estime des français.
Au sein du bloc central, la mise en place d’une véritable cohérence a mis du temps, et on n’était pas encore au moment de la dissolution. Par moment, on a vraiment eu l’impression d’être dans une cour de récréation de collège, avec des ados se livrant à un concours de quéquettes, qu’on aurait eu envie de baffer (notamment Gabriel Attal et Laurent Wauquiez). Les négociations de coalition qui, dans une démocratie parlementaire normale, se déroulent en amont, et en coulisses, se faisaient au quasi grand jour, et au fil de l’eau. Le tout avec un désinvestissement du travail de fond (au Parlement) au profit de la communication. Quand on est la coalition gouvernementale, le minimum est de s’investir dans les débats, ce qui n’ a pas été franchement le cas pour le bloc central depuis octobre.
La gauche porte également une très lourde responsabilité, la plus importante sans doute. A aucun moment, depuis le « tout le programme, rien que le programme » de Mélenchon, ce bloc n’a donné l’impression qu’il cherchait sincèrement à négocier, c’est-à-dire à passer des compromis pour le bien du pays. On a assisté à des comédies médiatiques (la palme revient au sketch Lucie Castets), un cirque là aussi indécent, où pendant longtemps, ce bloc de 200 députés (donc minoritaire) prétendait avoir gagné, et que tout refus de lui confier le pouvoir serait un déni de démocratie. Une telle attitude abime profondément la démocratie, car des militants y adhèrent de bonne foi. Pendant ce temps, pas la moindre ouverture (pas même du parti socialiste), dans les travaux parlementaires, pour arriver à des compromis, mais des hold-ups en série, par voie d’amendements, en sachant que le vote final ne pourra être qu’un rejet. La politique du pire de bout en bout !
Le RN n’a pas été en reste, avec un jeu consistant à souffler le chaud et le froid, pour finalement appuyer sur le bouton nucléaire, après avoir fait semblant de négocier. Là encore, on peut sérieusement douter qu’il y avait une volonté de Marine Le Pen de conclure de véritables compromis. Elle a juste cherché à accumuler les trophées, en ajoutant des demandes toujours plus inacceptables qui consistaient à « protéger » des catégories de la population pour développer sa clientèle électorale. En revanche, la situation des finances publiques ne semblait pas être sa priorité. Le pire est qu’on semble repartir pour un tour, avec une Marine Le Pen qui nous refait le coup du « je laisse le gouvernement travailler », juste après avoir censuré.
Bref, à aucun moment, nos élus, de quelque bord qui soit, ne se sont préoccupés de l’intérêt général, et de diriger le pays. Ils n’ont fait que faire campagne, en vue d’une échéance qui reste lointaine (l’été 2025), plongeant le pays dans l’incertitude et le marasme. Car ce cirque politique à des conséquences très réelles sur le pays.
Pour l’économie d’un pays, il n’y a rien de pire que l’incertitude, et on est en plein dedans. Si les gouvernement ne durent que trois mois, tous les engagements et promesses sont vite caduques, donc la parole gouvernementale ne vaut plus rien. Comment se projeter, dans de telles conditions ?
L’impact sur le travail parlementaire est également désastreux, car plus rien n’aboutit. Les deux mois de travail sur les textes budgétaires sont à mettre à la poubelle, pour rejouer le match en janvier et février, sans certitude que ces nouvelles discussions ne subissent pas le même sort. Tout ceux qui ont suivi les travaux parlementaire depuis octobre sont lessivés (physiquement et nerveusement) et n’ont aucune envie de remettre ça en janvier. Si les institutions organisent leur propre impuissance, il ne sera pas possible de venir pleurer, ensuite, qu’elles soient contournées, voire pire, supprimées.
J’attends des analyses plus poussées des conséquences de la non adoption des lois financières, mais je crains qu’il y ait beaucoup de désastres cachés. Quid des dispositifs fiscaux qui avaient besoin d’être prolongés, et vont tomber au 31 décembre ? Il est juridiquement plus facile de prolonger quelque chose, que de le rétablir une fois qu’il est tombé. Que ce soit pour le budget ou pour le reste, on est dans l’immobilisme, rien ne va bouger. Pour certains, ce sera une bonne affaire, pour d’autres, ça sera très problématique. Avec là encore, des conséquences en cascade qu’on va découvrir une fois qu’il sera trop tard pour les traiter.
J’en veux terriblement à la classe politique, d’avoir sacrifié le bon fonctionnement du pays à leurs ambitions personnelles. Ils ont failli à leur mission, et ne sont pas dignes de rester à leur place.
23 réponses sur « La classe politique a failli à sa mission »
Pour que les choses changent, il faudra que Macron laisse enfin au NFT la possibilité de former un gouvernement, quitte à ce qu’ils échouent.
Honnêtement, Si Castets avait été nommée en juillet et renversée par une motion de censure en septembre, la situation serait bien différente aujourd’hui. Le fameux « bloc central » pourrait effectivement mener des négociations sérieuses, plutôt que de se moquer du monde.
Mais je crains que Macron ne continue sur sa lancée, avec un PM encore plus Le Pen compatible, auprès duquel elle s’amusera à obtenir tout ce qu’elle veut avant de le lâcher, encore une fois.
Nommer un Premier ministre, alors qu’on sait qu’il ne va même pas rester une semaine en place, juste « pour voir », c’est irresponsable. Le problème, c’est notre classe politique, qui montre au grand jour qu’elle ne cherche le pouvoir que pour elle-même, et pas au service de la population.
Alors les derniers evénements montrent que la solution Castets appliquant le programme LFI était encore moins viable. Et dans les faits Macron a nommé la coalition qui avait la plus large assise. Le nouveau front populaire, jusqu’a preuve du contraire a toujours une assise inférieure au bloc central. ils ont donc encore mois de légitimité à être nommé. A moins qu’ils concluent un pacte de gouvernement RN… 😉
Je ne comprends pas cette attente de la Gauche qui souhaiterait nommer un gouvernement pour le voir être censuré. J’hésite entre masochisme, irresponsabilité ou ignorance. Rien qui ne me rassure de la part de partis qui réclament le pouvoir.
Je pense que la plupart des gens de gauches qui souhaiterait voir nommer un gouvernement de gauche pense/espère que ce gouvernement aurait eu l’intelligence de négocier avec les macronistes.
Vu du centre gauche, la perception est : le NFP a fait une première offre logique pour ouvrir la négo ( programme NFP) et le retour a ete : non jamais avec vous, on préfère negocier le soutien du RN.
Sachant que le seul choix politique fort de l’élection législative a ete le Front Républicain, c’est difficile à avaler.
Conséquence : les électeurs de centre gauche soutiennent en grande partie la censure du gouvernement qui me paraît légitime, démocratique et nécessaire.
il me semble plutôt avoir entendu LFI dire « le programme rien que le programme » et après la dissolution qu’il était hors de question de négocier avec les macroniste. Et comme LFI c’est le NFP… Bref… j’ai l’impression que personne ne veut, et que 7 ans à s’invectiver n’a pour conséquences que de reprocher à l’autre son esprit obtus…
Dans les autres pays, le PM nommé n’a aucun pouvoir avant d’avoir l’investiture du Parlement. En France, Lucie Castets nommée en juillet pendant l’absence du Parlement aurait eu l’occasion de passer beaucoup de décrets (SMIC, point d’indice FP, minimas sociaux) qui n’auraient pas pu être annulés après sa censure (ou très difficilement).
Donc non, en France on ne joue pas aux chamboule tout en nommant successivement plusieurs personnes. Pas sous la Ve République
Tout ceci est fort juste, mais sur votre conclusion on ne peut qu’être pessimiste. Si seulement on avait des remplaçants sur le banc pour sortir les mauvais titulaires ! Malheureusement à chaque législature ça se dégrade et il n’y a pas grand monde pour relever le niveau derrière. Citoyens, engagez-vous…
Je ne peux que rejoindre Authueil dans sa conclusion « poujadiste », au sens de « sortez les sortants » (même si ça doit lui herisser le poil)
Seulement vous oubliez un détail crucial : « l’élite » au pouvoir fait tout pour y rester, et aucun simple citoyen s’engageant en politique n’a la moindre chance s’il n’a pas fait Polytechnique ou l’ENA…
Il ne sert à rien de s’engager dans ces conditions, il faut soit faire le gros dos soit partir!
Ni Le Pen, ni Bardella, ni Attal, ni Mélenchon, ni Glucksmann, ni tant d’autres n’ont fait ni l’ENA ni Polytechnique. Les sortants de ces écoles sont un brin surreprésentés (il faut dire qu’ils sont souvent très talentueux, ambitieux et travailleurs), mais ils sont loin de constituer la majorité du personnel politique majeur.
On critique souvent le personnel politique, mais franchement, je n’y crois pas. Le fait qu’il n’y en ait pas un pour rattraper l’autre me fait penser que le problème se situe moins chez eux que dans les institutions, dans la culture qu’elles promeuvent et même (et peut-être surtout) chez les électeurs, qui voient dans le moindre compromis non pas un mérite à récompenser, mais une trahison à punir.
Un polytechnicien politique ? Borne est plutôt une exception des temps moderne..
Quant aux maux qui conduisent à cette situation, j’ajouterais le système médiatique tout de même. L’interview de Barnier était assez caricaturale par exemple.
Salut Authueil, pour ma part je vois que du côté de mon petit scénario perso (crise à la grecque et tutelle de la troïka), ça avance plutôt bien ! Dans ce scénario, franchement les étiquettes on s’en fout (le vrai programme sera celui du FMI), d’ailleurs plusieurs gouvernements de bords opposés se succéderont pour bien vérifier qu’on a pas le choix. J’anticipe également après une montée du fascisme (le vrai), mais c’est encore un peu tôt pour dire s’il va arriver au pouvoir et/ou si on sortira de la zone euro. Au passage j’admire votre abnégation (voire votre masochisme) pour vous infliger le visionnage d’Attal, Wauquiez et les autres ! Bisous !
Pensez-vous qu’un référendum qui proposerait qu’un titulaire de mandat électif ne puisse pas se présenter pour la mandature suivante (sauf 2 exceptions : les conseillers municipaux, et si il n’y a pas d’autre candidat) résoudrait le problème ?
Ou bien est-ce que cela aggraverait un problème de cohérence des politiques à long terme ?
Il serait quand même bon d’avoir des élus d’expérience. Et si un élu ne peut ne se représenter son expérience sera perdue. Donc je suis plus pour la limitation du nombre de mandats à deux ou trois plutôt qu’un seul. Un adage dit un mandat pour découvrir, un deuxième pour l’exercer, un troisième pour préparer la suite. Ça m’irait très bien… sauf pour le président, mais là je ne sais quel serait le bon nombre de mandat, ni sa durée.
Revoir le nombre d’élus serait une piste à creuser (a-t-on besoin de conseillers départementaux ?) et je continue de vouloir interdire le cumul, voire même à le rendre plus stricte (un seul mandat à la fois et démission immédiate du mandat en cours ou du gouvernement si on se présente à une élection… ras-le bol des candidats qui font campagne tout en sachant qu’ils ne siégeront pas, en agissant ainsi ils trompent l’électeur).
Alors oui on va me dire que les élus nationaux ne sont plus au courant des réalités du terrain. Et bien à eux d’y être et de travailler avec les élus locaux pour trouver leur place. Il faut réinventer (au moins en partie) notre système.
Revoir le calendrier électoral serait sans doute nécessaire.
Qu’on le veuille ou non, les Français ont voté pour une assemblée composée de 3 blocs à peu près équivalents, et on se doit d’accepter cette assemblée telle qu’elle est. Pour former un gouvernement stable, Macron, puisque c’est lui qui nomme le premier ministre, se doit de former une coalition avec l’un des deux autres blocs. Dans cette coa, chacun des deux blocs devra être représenté à égalité(ils ont le même poids à l’assemblée). Et comme en tant que PR, il occupe déjà un poste important, et que la présidente de l’AN est également de son parti, il se doit de laisser le dernier poste important, celui de premier ministre, à un membre de l’autre parti afin de montrer qu’il accepte de laisser à ses futurs associés un pouvoir décisionnaire. Après, c’est à cet autre parti de choisir son candidat au poste de PM.
Concernant le programme, tout le monde devra lâcher du gros lest. Macron a placé deux totems d’immunités : l’un sur sa réforme des retraites, et l’autre sur l’ISF et les taxations boursières. Si il veut négocier, il est obligé de lâcher sur l’un des deux. Et comme en ce moment, on recherche des sousous, il vaudrait mieux pour lui qu’il revienne sur tous les avantages fiscaux qu’il a fait aux plus fortunés.
Pour l’instant, la gauche ne s’y trompe pas et a placé son totem sur la réforme des retraites. Dans les négociations, en acceptant de céder sur celui-ci, elle pourra lui tendre la main pour qu’il fasse tomber celui de l’ISF.
Mais pour l’instant, la balle est dans le camp de Macron, et comme il s’obstine à empêcher la possibilité de tous débats parlementaires sur la formation d’une coalition et s’entête à vouloir garder quelqu’un de son camp au poste de PM, on n’est pas prêt d’avancer.
Politique fiscale qui n’a pas eu d’effets réellement positifs sur l’économie, sauf peut-être celui d’avoir fait revenir quelques foyers fiscaux très fortunés, d’après le rapport de France Stratégies. Du coup ce n’est même pas un totem, c’est un pur caprice d’enfant obstiné…
Politique fiscale sans réel effet si ce n’est le contribuable moyen que je suis paie un peu moins d’impots ( la taxe d’habitation ce n’est pas rien… d’autant que c’était assez inégalitaire… par exemple. Sans parler de la contribution « volontaire » à l’audiovisuelle d’état.. ou la hausse des tranches sur l’IR… et vu que mon employeur m’a augmenté moins vite que l’inflation…) Perso je n’ai rien contre le fait de remettre l’isf mais dans les faits ceux qui veulent le remettre ne parlent jamais de baisser les impôts des autres tranches de la population (alors vous allez me dire que « si mais bon » il y a le voeu pieux de revoir les tranches… mais bon j’ai un petit côté saint Thomas…)
Combler les trous dans l’assiette (ça peut être très joli le kintsugi fiscal…), augmenter l’imposition des tranches supérieures (la charge fiscale des très riches meilleure vanne du siècle), et une vraie exit tax qui fait réfléchir à 10 fois avant de partir = la seule politique fiscale qui vaille.
Je ne sais pas qui, à quel moment, a cru de bonne foi et en pleine conscience que des allègements fiscaux sur les tranches supérieures allaient vraiment ruisseler dans une société bêtement individualiste. Vous avez senti ruisseler un truc vous ?
Macron avait pour projet de faire disparaître la gauche et la droite, et donc d’occuper toute la place tout seul, en toute modestie. Macron ne réussit pas tout ce qu’il entreprend, même s’il ne recule pas devant les moyens, y compris financiers. Aujourd’hui, la droite dont il aurait besoin pour son projet est trop réduite ; il n’a pas semblé dérangé que B quémande le soutien du FN, mais ça n’a pas si bien marché que ça ; maintenant il aurait bien besoin du soutien de la gauche, mais sans céder quoi que ce soit (et sans même se priver de les insulter dans sa dernière intervention) : il persiste à vouloir imposer « tout son programme, rien que son programme », comme si les électeurs venaient de lui apporter un soutien enthousiaste. D’autre part, il est difficile de dialoguer avec une personne qui peut dire une chose (pas de législatives quel que soit le résultat des européennes) et faire le contraire quelques semaines après – et le faire même dans des conditions critiquables (délai minimaliste + en oubliant de nous informer de l’état réel des finances). Je crains que son seul et unique objectif ne soit de toute façon que de torpiller le NFP avant d’éparpiller le PS.
Quant aux comportements puérils, je me demande s’il ne faut pas y voir (outre le fait que Macron ne contrôle plus grand-chose) une conséquence de la ségrégation scolaire qui a permis à ces gens d’apprendre surtout qu’il y a d’un côté des gens qui comptent, et de l’autre toute la masse de ceux qui ne sont rien (qu’ils n’ont jamais eu l’occasion de croiser, même au jardin d’enfants). La caste politique n’a pas d’autre ambition que de s’occuper à ses deux activités favorites : se faire une petite place au chaud bien confortable, et s’admirer avec délectation. On attend d’eux qu’ils fassent de la Politique en élaborant des programmes qui s’adressent à tous les électeurs, alors qu’il leur suffit pour être élus d’entretenir la petite fraction de l’électorat qui permet d’obtenir 20% au premier tour pour gagner contre le FN au deuxième. Le plus facile pour entretenir cette fraction de l’électorat est de provoquer un affrontement permanent avec ceux qui n’en font pas partie. Ils ont donc soin d’agiter régulièrement des marionnettes hideuses qui déclenchent des réactions de rejet violent comme pendant les « deux minutes de haine » quotidiennes de 1984 (le roman), où les gens du bas peuple hurlent leur haine de la « Brotherhood » (qui n’existe pas). Et voilà.
Nous n’avons aucune chance d’échapper à tout ça tant que le FN parviendra au deuxième tour des élections, et il y parviendra tant que les hommes politiques n’auront pas le courage ni l’intelligence d’élaborer des programmes qui s’adressent à tous et offrent un projet à chacun.
On va arrêter avec les riches ne paient pas d’impôts. Si ils n’en payaient réellement pas il n’y aurait plus d’impôts sur le revenu et j’imagine que le rendement de la TVA serait bien moindre. et puis jusqu’à preuve du contraire les classes populaire ne paient pas l’impot sur les sociétés, l’ifi, etc.. .En fait si les riches ne payaient réellement plus d’impôts il n’y aurait pas d’état…
@Ares : la charge fiscale des très riches est significativement moindre que celle des tranches inférieures (dans lesquelles figurent des riches, soit dit en passant) en grande partie à cause de la structure de leurs revenus et du fait que les revenus du travail sont plus taxés que ceux du capital (ou que ceux du capital sont moins taxés que ceux du travail, selon le point de vue adopté). Personne ne dit qu’ils ne paient pas d’impôts, par contre il est clair que le système fiscal leur donne une latitude plus que confortable pour optimiser au-delà du raisonnable, et souvent pour une efficacité économique discutable.
Ah non, justement, la taxe d’habitation avait un bon rôle, c’était que les habitants participent au financement local. Et les taux étaient directement issus de la politique locale. Maintenant, le financement des collectivités locales c’est tout sur les propriétaires et les entreprises, et des aumônes de l’Etat.
Et pour la fiscalité en général, en effet, un des problèmes c’est qu’on ne parle que de l’alourdir de partout, mais jamais de l’alléger (à part la TH…)
la taxe d’habitation était basée sur des taux locaux en effet mais était très inégalitaires. Pourquoi le citoyen de la commune voisine payait moins mais pouvait profiter des services de la grande commune voisine. Même à l’intérieur d’une commune il pouvait il y avoir des disparités assez étrange. Et puis dans les faits 1 foyer sur 2 la payait (si j’ai bonne mémoire) je vous rejoins plus que la supprimer il aurait fallu la réformer mais cela aura fait beaucoup de mécontent