Cette campagne législative est décidément complètement folle, à la fois effrayante, mais aussi passionnante. La péripétie du jour est la mise au rencard d’Emmanuel Macron, au cours d’une interview improvisée, sur un trottoir.
Répondant à un journaliste, Édouard Philippe a complètement coupé les ponts avec Emmanuel Macron. Il s’est désolidarisé de sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, et a fait officiellement acte de candidature comme nouveau chef du bloc central.
La quasi totalité des députés auront été élus contre Emmanuel Macron, et les débris de sa majorité qui vont survivre auront été réélus malgré lui, et ne lui devront rien. Et à coté, tous les battus de la majorité devraient lui garder une certaine rancœur. Le parti Renaissance devrait s’écrouler assez rapidement, et il ne restera plus rien à Emmanuel Macron, car ne pouvant pas se représenter, il ne représente plus l’avenir.
Se pose alors la question de savoir ce qu’on va en faire, car c’est finalement assez inquiétant d’avoir à l’Elysée une personne isolée, qui n’attend plus rien de personne. Macron ne contrôle plus rien dans la vie politique, mais personne ne le contrôle.
Va-t-il en fin jouer le rôle d’un président arbitre, au dessus des partis, qui laisse le gouvernement gouverner ? Ou va-t-il terminer son mandat en roue libre, en mode « rien à perdre », représentant un risque supplémentaire pour la stabilité du pays ? J’avoue que je n’en sais rien et cela m’inquiète un peu…
7 réponses sur « Que faire de Macron ? »
C’est un peu tard.
Ruffin a cloué Mélenchon sur place en démarrant immédiatement.
Édouard Philippe se réveille 10 jours après.
Il est effectivement le seul qui ait la carrure pour rassembler le centre-droit, mais là il n’y va même pas pour sauver les meubles, il se se prépare juste à ramasser les miettes après le désastre.
La situation de l’actuelle majorité macroniste était-elle sauvable ? J’en doute. Et c’est déjà bien que Philippe ait pu démarrer avant le désastre. Le but n’a jamais été de gagner, mais de limiter la casse. Et ce n’est pas plus mal, car il faut une alternance, la Macronie est au bout du rouleau, tant sur les idées (il n’y en avait déjà pas beaucoup au départ) que sur les personnes pour exercer le pouvoir.
Plus loin aussi, que fera-t-il à même pas 45 ans, ne pouvant pas se représenter, ayant été 10 ans au pouvoir…
Ce qui est sûr, c’est que quelle que soit la majorité qui sera élue, ce ne sera pas la sienne, elle aura sa légitimité propre, on aura une forme de cohabitation quel que soit le résultat !
Erratum, il en aura 50 en 2027.
Je ne pense pas que Macron sera LE probleme principal au lendemain des elections. Encore moins ce qu’il fera pour ses 50 ans..
« Va-t-il en fin jouer le rôle d’un président arbitre, au dessus des partis, qui laisse le gouvernement gouverner ? Ou va-t-il terminer son mandat en roue libre, en mode « rien à perdre », représentant un risque supplémentaire pour la stabilité du pays ? J’avoue que je n’en sais rien et cela m’inquiète un peu… »
On dirait que vous le tenez pour un irresponsable total, bon il a fourni quelques gages en ce sens ces derniers jours, il est vrai.
Son histoire de changement de sexe en mairie en a surpris plus d’un et consterné quelques autres dont moi.
J’ai songé qu’il n’avait pas encore recouvré une once de sens commun, après sa dissolution fumeuse, et poursuivait en roue libre et en sucette devant des électeurs presque navrés d’entendre pareille billevesée.
J’ai presque toujours pensé qu’il finirait dans le goudron et les plumes à partir du moment où il affirmait, durant l’affaire Benalla, qu’il était le seul responsable de cette foirade magistrale et défiait ceux qui s’offusquait d’aller le chercher au Palais.
N’était-il pas descendu au bunker lors des manifestations des gilets jaunes, un peu plus tard.
Ni courageux, ni téméraire.
Emmanuel Macron semble être incapable d’incarner le rôle institutionnel dévolu au Président, à savoir être un arbitre au dessus des partis. Son comportement dans la campagne actuelle est partisan et contre productif alors qu’il devrait se limite à définir les enjeux des législatives et incité toutes les personnes de bonnes volonté à former une majorité à la suite du second tour.