Le groupe écologiste de l’Assemblée nationale vient de faire demande de droit de tirage, pour une commission d’enquête intitulée « les défaillances des pouvoirs publics face à la multiplication des plans de licenciements. ». Cela m’a d’abord laissé pantois, puis m’a beaucoup énervé.
L’année 2025 va être difficile, avec effectivement beaucoup de plans sociaux en vue. Et quand on regarde un peu qui a une responsabilité dans la situation, elle est certes partagée, mais celle de la gauche française est très lourde.
Si l’économie française vacille en ce moment, elle le doit en partie à la situation politique incertaine que connait le pays depuis juin 2024. Certes, c’est Emmanuel Macron qui a appuyé sur le bouton, mais derrière, on a eu un sacré cirque avec le sketch Castets, le « rien que le programme, tout le programme », et cette affirmation, fausse mais répétée en boucle, que c’est la gauche qui aurait remporté les législatives. Si c’est la classe politique dans son ensemble qui n’ a pas été la hauteur pour chercher une sortie par le haut (qu’ils n’ont toujours pas trouvée), la gauche a largement tenu son rang !
Plus fondamentalement, la gauche française, encore largement imbibée de marxisme, passe son temps à cracher sur le secteur privé, sur les entrepreneurs et ceux qui gagnent de l’argent. Leur obsession, répétée à longueur de tribunes, est de spolier les fameux ultra-riches et d’affirmer crânement que reculer l’âge du départ en retraite, c’est « voler des années de vie ». Comme si gagner de l’argent était un péché dont on doit être puni, comme si le travail était un enfer, et que la « vraie vie » commencerait une fois en retraite. Cette même gauche qui promet d’augmenter le Smic et tous les aides aux ménages, d’abaisser l’âge de départ à la retraite, sans créer davantage de richesses, laissant croire que « taxer les ultra-riches » et les entreprises permettra de trouver plusieurs dizaines de milliards d’euros.
Le plus drôle est que cela vient des écologistes, qui assez systématiquement, font des choix politiques radicaux qui pénalisent systématiquement l’industrie et prônent plus ou moins ouvertement la décroissance. L’industrie pollue, et devrait donc disparaitre de notre pays, mais pas question d’accepter qu’elles procèdent à des plans sociaux. Il faudra m’expliquer cette contradiction. On peut très bien vouloir un pays sans pollution, sans risque de cancer, mais dans ce cas, on assume que c’est aussi un pays sans activité économique, où les aides publiques (la fameuse allocation universelle) sont les seuls revenus. C’est juste intenable.
Il y a une forme de haine de l’entreprise de la part d’une grande partie de la gauche, et voilà qu’une fois que leurs efforts portent leurs fruits, ils s’en vont chercher des responsables ailleurs que dans leurs rangs. Ce serait la faute des pouvoirs publics (sous-entendu du gouvernement macroniste). Mais eux, bien évidemment, sont des gentils, qui après avoir poussé des entreprises étrangères à partir ou à réduire la voilure en France, viennent pleurer au chevet des chômeurs qu’ils ont contribué à créer.
Un tel degré de mauvaise foi est la preuve d’une irresponsabilité qui devrait les faire écarter à tout prix de l’exercice du pouvoir.