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La cohésion sociale sera la clé

Tous les signaux indiquent que le réchauffement climatique s’emballe. Il est clairement perceptible dans les catastrophes climatiques de très grande ampleur, avec les incendies en Australie et en Californie, les sécheresses et inondations qui se succèdent plus rapidement. On cherche à se rassurer, mais il est sans doute trop tard pour éviter la catastrophe, surtout que nous ne faisons finalement pas grand chose, à l’échelle de l’humanité, pour l’éviter. Ce ne sont pas nos « petits gestes » qui vont sauver la planète. Autant être lucide et admettre que les changements nous seront imposés par des contraintes extérieures, et pas par une quelconque action volontaire de notre part.

Il faut donc envisager un avenir sombre, et l’imaginer comme une série de catastrophes climatiques et sanitaires, que les sociétés humaines auront de plus en plus de mal à encaisser, où une sécheresse succède à une pandémie. Tout cela amènera des tensions, des replis identitaires, des guerres, des migrations, mais également des reconversions économiques. Il faudra s’adapter, revoir l’organisation de tout un pays, accepter des sacrifices et des réductions de train de vie.

Les hommes s’adapteront, mais pas tous au même rythme, ni avec la même réussite. Les zones géographiques qui s’en sortiront seront celles qui ont la plus forte cohésion sociale. Il va falloir, un peu partout, faire des choix, plus ou moins radicaux : reconversions économiques, déplacements internes de populations, accueil de flux de migrants, voire mener des guerres ou des opérations militaires pour la défense du territoire.

Ces choix, dans nos sociétés (du moins en occident) démocratiques, ne pourront pas être faits par des élites autoritaires. L’éclatement des sociétés, l’autonomisation de plus en grande des individus face au collectifs, la communautarisation sont des réalités, des tendances lourdes qui s’imposent aux dirigeants. A un moment, il faut une validation populaire, sous peine d’avoir des troubles politiques qui finissent par la chute du régime. En général, les dictatures se terminent mal pour les dictateurs.

Les sociétés qui s’adapteront le mieux, et donc qui arriveront à absorber les chocs, sont celles qui seront capables de poser les diagnostics, adopter les solutions et arriver à partager équitablement les efforts que demanderont ces solutions. Les efforts peuvent être économiques, mais également politiques, voire éthiques. Pour cela, il faut une cohésion forte, une culture partagée, une capacité à dialoguer, à écouter, à inclure toutes les strates de la population dans le processus et les décisions.

Dans ce processus, je ne suis pas certain que la France soit la mieux armée pour survivre…

Une réponse sur « La cohésion sociale sera la clé »

Tout à fait vrai. Cette épidémie n’est qu’un amuse gueule au vu des changements que va nous apporter le RC. Espérons que nous saurons en tirer les leçons, même si les réactions des politiques n’incitent pas à l’optimisme.

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